Appelons ça des poèmes...

Je poste ici mes poèmes, longs ou courts... je ne suis généralement pas vraiment les règles de poésie, si ce n'est que j'essaie d'avoir un minimum de rime pour la beauté de la diction. Je ne prétends pas être une maitresse dans l'art d'écrire des poèmes, ce sont mes grandes craintes et j'en écrit peu.

Ce poème, "Alice", mon frère est en train d'essayer justement de composer une chanson avec ce texte... ça vaut ce que ça vaut =) -je te le dédicace Alis, tu avais l'air de bien l'aimer ^^-


Alice, chère Alice,
Loin de moi l'idée d'effacer ton regard empli de malice
De briser ton cœur d'enfant et tes illusions grandissantes,
Enfant de l'imaginaire, écoute cette vérité étourdissante.

Alice, ma pauvre Alice je t'en supplies
Cesse de taper des poings, essuie tes yeux sans vie,
Cesse de pleurer et écoute-moi:
Le pays des merveilles n'existe pas.

Alice, petite Alice ne pleure pas
Les lapins en retard, le Chat
Du Cheshire, le chapelier, le loir,
Ils n'existent que dans tes histoires.

Elles sont remplies de couleurs et de beautés.
Ce monde n'appartient qu'à toi et tu l'as créé
Pour échapper aux cris de tes parents
Et aux pleurs des enfants.

Tu es l'enfant des contes et du merveilleux
Qui cherche à échapper à ta solitude et à la misère de tes yeux.
Oh mon Alice, tu as maintenant assez poussé
Pour laisser derrière toi ta vie de bébé.

Tu as voulu oublier l'étoile accrochée à ta poitrine,
Les "interdit aux juifs" placardés sur les vitrines
Les bombes qui criaient du matin au soir
Et tes yeux qui dégoulinaient dans le noir.

Tu t'es enfuie dans un monde
Débarrassée de cette vie immonde
Où c'est salauds n'ont pas leur place
Et où tu es accueillie avec grâce.

Ce monde n'existe uniquement dans ton cœur d'enfant,
L'univers des grands est sale et répugnant.
A notre époque, l'enfance est détruite
Et grandir rime avec faillite.

Alice, chère Alice, sèche donc ces larmes de tes joues
Tourne toi vers l'avenir et marche, suis-nous.
Marche vers ce monde décoloré
C'est tout ce qui te reste pour ne pas finir crevée.

Tu grandiras comme j'ai grandi.
ça m'est tombé dessus le jour où on m'a trahi,
Le jour où on m'a entassé dans un de ces vieux wagons
Qui m'ont emmené ici, dans cette horrible prison.

Est-ce qu'on en réchappera ?
Je n'en sais rien, je ne sais pas.
Mais continue de te cacher derrière tes contes
Sans oublier ce cauchemar que je te raconte.

Si tu es sauvée, Alice, n'oublie pas mon visage pâle,
Que le monde des adultes est trop sale.
N'oublie pas que le monde des grands est trop petit
Et qu'enfant dans ton monde tu as découvert la vie.

N'oublie pas que tu t'es cachée
Dans ce monde de douceurs et de gaieté.
Alors enfin tu seras fière et tu souriras de joie
En repensant à cette enfant qui était toi.