[HP] Requiem for a dream

**Alis Galieno** Jeu 25 Juin - 22:23

Bonjour bonjour,

je me suis remise depuis peu aux fictions Harry Potter. Non, je ne parle pas de vous poster l'horreur des Liaisons Dangereuses, je ne la fournis que sur commande... non, il s'agit cette fois d'une histoire très spéciale pour moi, parce qu'elle contient de la romance (si on veut --''), des manipulations de tout côté, de l'action, pas mal même, du sang et des larmes, et beaucoup plus de dialogues qu'à mon habitude.

L'histoire se situe en 1943, du temps de l'enfance de Voldemort. On va donc du côté des méchants, ce qui n'est pas pour me déplaire Wink

Pour les vrais fans, si vous avez la généalogie des Black sous la main, elle est la soeur d'Orion (donc, la tante de Sirius).

Bonne lecture ^^

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[HP] Requiem for a dream 6nxdue

Chapitre 1 : Sequentia (Partie I)

« -Deuxième année, par ici s’il vous plaît ! »

Je n’avais jamais apprécié les enfants, je l’avoue volontiers, mais ceux de la noble maison des Serpentards me semblaient d’une puérilité affligeante. Je vis Tom Jedusor pousser un faible soupir, ce qui me rassura. Bien que cela ait été d’un élève que je n’appréciais pas, au moins nous étions deux à ne pas supporter la médiocrité ambiante.

Tom Jedusor. Préfet en chef, rôle qu’il assumait à la perfection comme tout ce qu’il accomplissait. Son côté charismatique et ténébreux en émoustillaient plus d’une, pas moi. Au contraire, il m’effrayait, ainsi que son acolyte Marcus Malefoy. J’avais souvent affaire à lui, mais je me montrais suffisamment froide et hautaine pour qu’il ne s’intéresse pas à moi. J’avais l’habitude de me montrer désagréable avec mes pairs, je m’étais depuis longtemps habituée à leur indifférence. Je n’avais rien d’une digne descendante de la famille Black, je ne recherchais en rien la compagnie des autres, je les fuyais même.

Ma sœur aîné était une héritière à la hauteur des désirs de nos parents : « Ce charmant Ignatius Prewett vient de demander ta sœur en mariage ! Elle qui était une si brillante élève et qui continue dans sa lancée, tu devrais prendre exemple sur elle. » m’avait prévenu ma mère d’un ton menaçant. Depuis, nous nous contentions d’une relation par l’intermédiaire de lettres, je refusais catégoriquement de rentrer dans notre manoir, ce qui devait leur faire plaisir, je suppose. Je n’avais aucune attente sur mon futur, j’étais déjà destinée à me marier à un sang-pur. Je n’avais même pas l’espérance d’échapper à cette destinée. Cela faisait longtemps que j’avais tiré une croix dessus. L’espoir est une illusion réservée aux faibles.

Ma tâche accomplie, je me rendis directement dans mon dortoir. Je partageais ma chambre avec d’autres Serpentardes qui avaient renoncé à me parler depuis le premier jour de ma première année, après que je leur ai adressé la parole en usant de toute la méchanceté dont j’étais capable. Après cet ultime coup d’éclat, je m’étais effacée. On ne s’adressait plus à moi qu’en tant que préfète en chef, et cette situation me convenait.

Je me rendis dans le sous-sol de Poudlard, qui était quelque peu humide en ce mois d’octobre. Derrière moi, j’entendis un éclat de rire, puis une voix que je reconnus immédiatement : Tom Jedusor, qui devait batifoler avec sa nouvelle conquête. Pour les professeurs, le jeune homme était si ambitieux qu’il n’avait pas le temps pour « le reste ». S’ils savaient… chaque nuit, c’était la même chose, il y’en avait une qui tombait dans le panneau. Et chaque fois, elle refusait de répondre aux questions des commères du château. Si je trouvais cette situation plus qu’inquiétante, elle ne faisait en réalité que rajouter à l’attraction qu’il exerçait sur la gente féminine.

Je voulus soudain faire une petite ballade avant de m’endormir, étant préfète en chef cette autorisation m’était accordée. Je me cachais derrière mes cheveux, je ne voulais pas que Jedusor me voit sans que je m’en explique la raison. Je sortais dans le parc, qui à cette heure-là était désert, et m’approchais du lac. C’était un lieu qui m’apaisait. Mon reflet renvoya l’image d’une jeune fille blonde, aux yeux bleus et aux pommettes hautes. Sûrement un héritage russe lointain du côté de ma mère, Mélania MacMillan. Si intellectuellement je ne m’étais jamais adapté, physiquement j’étais son portrait craché, le teint pâle en plus. Je n’étais pas ce qu’on appelle une jolie femme, je n’avais pas les formes pulpeuses qu’il fallait, mais j’étais en quelque sorte une beauté froide. Je me souris, mais n’ayant pas l’habitude, je n’obtins qu’une grimace.

Je décidais d’en profiter pour me baigner : à cet époque là l’eau était froide, mais l’envie était irrépressible. J’avais envie de retrouver la pureté qui sied aux Black, d’enlever ce qui était anormal en moi pour penser comme ma sœur. J’étais trop différente de ma famille… J’enlevais un à un mes vêtements, hésitais une seconde avant d’enlever ma robe de sorcière. Je ne voulais pas mourir d’hydrocution, ni me faire remarquer en ayant les habits collés à mon corps sans que je puisse les détacher. J’eus une rapide respiration et fermais les yeux…

Comme je m’en doutais, l’eau était glaciale, le froid me mordit dans toutes les parcelles de mon être. Je ne pensais rien d’autre qu’au froid, j’avais l’impression grisante de m’être débarrassé de la partie sale et illogique pour une fille comme moi. Sensation qui ne dura pas plus d’une minute, je ravalais un haut le cœur, je n’étais habituée en rien à ce que j’étais en train d’accomplir. Je retrouvais le bord plus lentement que je ne le désirais. J’étais engourdie, extenuée. Je voulus me rhabiller, mais je ne retrouvais plus mes affaires. Je hurlais à la mort avant de sombrer dans les bras de Morphée…

J’ouvris les yeux dans une salle aux murs blancs, que je supposais être l’infirmerie. A mes côtés se trouvait Jedusor, je m’empêchais de pousser un petit cri de surprise. Je me rappelais soudain des événements et me demandais si c’était lui qui m’avait trouvé…
« -Oui, c’est moi, répondit-il, devinant ma question à travers mon air ébahi, je suppose.

Il n’en dit pas plus, il s’assoit juste à côté de moi. Contrairement à d’habitude il n’arborait pas son air poli et distant de bon élève ininteressé, il avait plutôt une mine soucieuse et énervé. Je doutais que ce fusse à propos de moi, je ne voyais pas en quoi mon sort pouvait lui importer, dans nos réunions de préfet il ne m’adressait jamais la parole.

« -Mademoiselle Black, j’ai prévenu vos parents de votre tentative de suicide à la demande du directeur, qui en est également infor…
-Mais pas du tout… je n’ai jamais voulu… ne réussis-je qu’à balbutier.
-Je sais que pour votre famille, ce genre d’événement ne serait pas bon, mais il est idiot de nier l’évidence, miss.
-Je n’ai jamais voulu mourir, je voulais juste me baigner, la piscine de notre demeure me manque terriblement, mentis-je car dévoiler la véritable raison de cet acte m’aurait aussitôt envoyé à St-Mangouste, section pathologie du cerveau. Cependant, mon mensonge n’était pas convaincant, je le savais que trop bien.
-Je suis désolée, c’est un processus normal. Vous devriez remercier Mr Jedusor de vous avoir secouru, imaginez ce qui aurait pu se passer s’il ne vous avait pas trouvé. »

Il était troublant de constater à quel point le charme du jeune homme agissait sur une infirmière d’une quarantaine d’années.

« -Mer… ci. » Je préférais attendre avant de l’interroger sur sa présence à mes côtés alors qu’il aurait dû se trouver avec une certaine blonde…
« -Comme vous semblez aller mieux, et que vous avez déjà passé une nuit ici, je vous autorise à sortir, si vous vous sentez bien, évidemment. »

Ainsi donc, il était resté toute la nuit à mon chevet ? Je ne le pensais pas si prévenant. Il devait avoir quelque chose à se reprocher et puis… stop. Après tout qu’est-ce que j’en avais à faire, des raisons qui l’avaient poussé à agir ? Cela s’arrêtait là, il m’avait évité une mort qui aurait giclé sur le nom des Black.

« -Il me semble néanmoins préférable d’avoir quelqu’un pour vous… surveiller. Avant que je ne proteste, elle continua : Du moins, pendant quelques temps. Mr Jedusor, cela ne vous embêterait pas ? »

Il haussa les épaules et accepta. Je sortais du lit, je pensais qu’il allait s’en aller, mais il m’attendit, le temps que je me change. Les rumeurs allaient courir quand à notre fréquentation, et l’idée que mes géniteurs apprennent que je fréquentais un sang-mêlé ou pire, un sang-de-bourbe, me fit frissonner. Nous quittâmes l’infirmerie sans nous adresser un mot.

Ce fut lui qui brisa le silence.

« -Ne t’inquiètes pas, Bérénice ,je ne compte pas te suivre comme un chiot, je n’ai pas que cela à faire, tu t’en doutes.
-C’est sûr, tu préfères te faire admirer par ton groupe de… comment s’appellent-ils, déjà ? Les Mangemorts ? »
Cette fois, ce fut lui qui fut étonné, mais il n’en laissa quasiment rien paraître.
« -Bien. Maintenant, tu vas m’expliquer pourquoi tu t’es jeté dans le lac. Et tout de suite. »

Derrière moi, je sentis qu’un autre homme m’encerclait. Je n’avais plus le choix.

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La suite la prochaine fois =)

**Alis Galieno** Lun 31 Aoû - 20:07

« -Je ne sais pas… il n’y aucune raison. »

Il serra mon poignet et me lança d’un ton méprisant :

« -Si tu ne me le dis pas, je saurais te faire parler.
-Je ne vois pas en quoi ça t’intéresse. Lâches moi, Tom, ordonnais-je en tentant de maîtriser les tremblements dans ma voix.
-Si tu te mets à vouloir mourir une deuxième fois, c’est moi qui serais responsable, alors si tu n’expliques rien d’autre tu risques d’avoir d’autres petits incidents, si tu vois ce que je veux dire. »

Il saisit mon visage et eut un léger rire. Il savait que jamais je ne parlerais de cela à ma famille, ni même à Dumbledore, je n’aurais jamais ce courage et il me fallait avouer que j’avais bien trop peur de lui.

« -C’est à cause de ma famille, concédais-je à demi-mots.
-Tu expliques très bien, me railla t-il. Mais encore ?
-Je les déteste, encore plus que ces maudits Sang-de-Bourbe. Bien plus, même. Ils n’en ont rien à faire que je vive ou non, ils ne s’occupent que de me trouver un bon mari. Mais ils sont si attentionnés avec mes frères et sœurs que je…
-Tu penses que c’est toi qui a un problème ? »

J’approuvais en silence.

« -Dis moi, Bérénice, as-tu déjà pensé à rejoindre mon groupe ? Tu pourrais enfin avoir un avenir, et j’ai cru comprendre que tu n’appréciais guère les Sang-de-Bourbes. Moi non plus, je te l’avoue.
-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Je ne te serais d’aucune utilité et mes problèmes familiaux me regardent.
-Comme tu veux, mais au contraire je pense que tu m’aurais été utile, et tu avais tout à y gagner. Mais je n’insiste pas. »

Il me relâcha, me laissant avec mes incertitudes. Je ne comprenais pas pourquoi il me l’avait proposé à moi, qui n’était pas spécialement brillante ni ambitieuse, surtout qu’il devait savoir que je ne l’appréciais guère…

Peut-être que c’était ce dernier point qui l’intéressait. J’étais une des rares filles de l’école à ne pas le vénérer, il devait vouloir me connaître pour cette raison. . Peu convainquant, sa cour était habituellement composée de personnes qui étaient toujours soumis à sa volonté.

Je me dirigeais vers la salle de Métamorphose, mon cours favori. Le professeur était une femme très douée bien qu’elle fut directrice de la maison Gryffondor- l’un n’empêchait pas l’autre. Je m’asseyais à ma place habituelle, au fond, d’où personne ne pouvait m’observer. Tom entra dans la pièce avec élégance, certaines filles le regardèrent non sans avidité. Quand il jeta un regard vers moi, je retournais brusquement vers mon livre. Je ne voulais surtout pas qu’il croit que j’étais une de ces abruties qui rêvaient de lui la nuit. Il s’approcha néanmoins vers ma table, et après une petite hésitation, décida de choir à mes côtés.

« -Tiens donc, tu semblais m’observer Black.
-Pas du tout ! criais-je trop fort. Tous les autres se retournèrent, contents de voir que la préfète en chef s’énervait contre la personne la plus populaire du collège. Je me repris, plus calmement : je ne suis pas une poupée que tu auras facilement, et ne prends pas tes rêves pour des réalités Tom.
-Tu es si arrogante. J’ai juste trouvé dommage que tu ne rejoignes pas mon groupe d’amis, mais je m’en remettrais, vois-tu. Je n’ai pas l’habitude que l’on me refuse quoique ce soit.
-Ce sera la première fois, alors. Tu devrais t’y habituer, je ne suis pas la seule à…
-Si tu es la seule, c’est pour cela que j’ai besoin de toi.
-C’est absurde, tu viens de me dire que tu ne trouvais que « dommage » le fait que…
-«La logique est le dernier refuge des gens sans imagination.»
-C’est de qui ?
-Il ne vaut mieux pas que tu le saches. Dans tous les cas, je me situe largement au-dessus de la masse, et j’ai l’impression que toi aussi. Mais comme tu me sembles très peu encline à me rejoindre, je t’apprends ce que tu vas perdre. »

A ce moment là, je le contemplais pour la première fois. Et ce que je vis dans ses yeux me fit à la fois frissonner et me rassura. Sa peau était aussi pâle que la mienne, mais après ce détail nous n’avions plus rien en commun. Il avait des cheveux bruns, coiffés à la perfection, et il n’y avait pas de trace de rougeur dans ses joues, comme si le sang ne circulait pas ou plus. Ses yeux étaient aussi noirs que sa chevelure, et là où il y’aurait dû avoir du blanc, il n’y avait plus que cette obscurité. Les yeux sont les reflets de l’âme, dit-on. Je me demandais jusqu’à quel point cette affirmation était vraie.

« -Tom… tes yeux sont noirs.
-C’est bien, Black. Peut-être que tu remarqueras que je suis plus grand que toi un jour, qui sait ?
-Non… tes yeux sont totalement noirs, même là où il aurait dû être comme les miens.
-Les hallucinations sont courantes de nos jours apparemment. Regardes moi et vérifies. »

Et quand je m’exécutais, je m’aperçus de ma bévue. Je devais probablement être fatiguée bien que j’ai été sûre de moi concernant cette bizarrerie physique. Sauf qu’il arborait un sourire derrière cette apparence de neutralité.

La sonnerie mit fin à mes élucubrations. Il se leva rapidement et de mon côté, comme je n’avais aucun cours pendant cette heure là, je décidais de réviser mon contrôle d’Histoire de la magie. Binns était particulièrement ennuyant, je devais travailler des heures en plus pour retrouver ce qu’il nous avait raconté tellement il m’était désespérant de devoir écouter. Je rentrais dans le cachot des Serpentard, par chance j’étais la seule à avoir eu cette idée, les autres septièmes années devaient probablement être en salle d’études.

Dans ma chambre, une lettre m’attendait : je me demandais qui l’avait posé là car il s’agissait d’une missive de mes parents.

Bérénice,
Nous venons d’apprendre ton incartade d’hier. Si cela venait à se savoir, le nom des Black serait si déshonoré qu’il serait inutile de compter sur nous pour te fournir une quelconque dote. Te bannir de la famille serait la seule solution pour nous sortir de ce problème. Si ces mots te paraissent durs, ils n’en sont pas moins sincères.
Nous avons également eu un communiqué sur tes résultats aux derniers examens. Même ta sœur est d’accord pour dire que tu n’as pas atteint une moyenne suffisante. Nous espérons que tu te rattraperas bientôt, et que tu montreras un meilleur exemple pour ton jeune frère Orion.
Nous réfléchissons à te trouver un mari parmi les sangs purs. Si tu en voyais un qui correspondrait aux critères, n’hésites pas à nous en parler.
Monsieur et madame vos parents

Ce n’était pas possible. Je n’y croyais pas. Ils préféraient croire une simple infirmière et ils ne me demandaient pas ce qui pouvait me pousser à agir de la sorte…
Je descendis dans la salle commune, j’étais presque en larmes. Mais c’était inutile, cela faisait tellement longtemps que j’étais au courant de leur haine à mon égard. Tom était seul présent, à croire qu’il me suivait.

Je m’asseyais en face de lui et restais muette.

« -Bien. Maintenant, je crois que tu commences à comprendre. » Plaisanta le brun, en me lançant un sourire malsain.
« -Je ne comprends pas ce que tu veux dire.
-La lettre vient de ta famille si je ne m’abuse ? Tu vas vite comprendre, ne t’inquiètes pas. »

Je réfléchis quelques minutes, le temps pour moi de saisir que…

« -Tu es allé me voler ma lettre ? Tu avais prévu ton coup ? Personne ne sait… »

Il posa un doigt sur mes lèvres pour m’intimer le silence. J’étais plus que jamais en colère contre lui. Je tentais de lever le poing quand il murmura, si doucement que j’eus peine à comprendre :

« -C’est simple, Black, si tu ne fais pas ce que je désire, je dévoile ce qu’il s’est passé hier soir. Ce serait dommage, n’est-ce pas ? Les rumeurs que l’on rependrait sur ton compte. Et sur ta famille. Je ne crois pas qu’ils soient vraiment contents, n’es-tu pas d’accord ?
-Que veux-tu faire de moi ? Ton esclave ? Tu en as déjà assez comme cela. Tu n’as pas pensé que je pourrais en parler à Dumbledore ?
-Tu ne le ferras pas, tu as bien trop peur. »

Je ne pouvais admettre qu’il avait raison. J’étais lâche, trop lâche. Il n’y avait plus que deux solutions et aucune des deux ne me convenait. Laquelle serait la pire ?

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